- Nom : Oussama Ammar
- Fortune en 2022 : Aucun chiffre déclaré publiquement mais revenu annuel estimé à un demi-million d’euros
- Date de naissance : 25 septembre 1986 à Beyrouth (Liban)
- Sexe : Masculin
- Principales sources de richesse : son entreprise The Family et les conférences qu’il donne
- Nationalité(s) : Franco-libanaise
Qui est Oussama Ammar?
Oussama Ammar est un entrepreneur franco-libanais de 35 ans, co-fondateur de l’entreprise The Family, qui soutient la création de startups européennes liées à l’économie numérique. Il est également business angel, c’est-à-dire qu’il investit à titre individuel une partie de son patrimoine financier dans des sociétés nouvelles, innovantes et à fort potentiel.
Son expérience dans l’entrepreneuriat lui permet de conseiller les jeunes startups dans leur développement tout en leur faisant bénéficier de ses contacts. Son but est ainsi de tirer une plus-value de son investissement initial.
Il est connu pour le soutien sans faille qu’il apporte à ses « poulains » et ce fut notamment le cas en 2016 avec la société Heetch et son application de transport nocturne qui a provoqué une grève ainsi qu’une action en justice des taxis parisiens, cette affaire très médiatisée a notamment nécessité l’intervention du gouvernement mais grâce au réseau d’Ammar, la startup a pu continuer son activité.
En 2021, il quitte The Family suite à des accusations d’abus de confiance, entre autres, et est actuellement consultant et investisseur spécialisés sur le Web sémantique (Web 3), une extension de la toile standard. La crise sanitaire l’a également amené à s’intéresser au domaine des cryptomonnaies et plus particulièrement aux NFT (Non Fungible Token).
Résidant actuellement à Dubaï, l’homme d’affaires reste très discret quant à sa vie personnelle.
Les débuts d’Oussamma Ammar
Enfance
A l’âge de 2 ans, Oussama quitte le village libanais de Meiss el-Jabel avec sa mère pour s’installer à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Là-bas, son demi-frère Hussein Ali Jaber monte avec succès une entreprise de production de chaussures.
Trois ans plus tard, lui et sa mère sont expulsés vers la France, et plus précisément à Tours, en Indre-et-Loire, où cette dernière travaille en tant que femme de ménage grâce à l’obtention d’un titre de séjour.
Ses débuts plus que précoces dans l’entrepreneuriat
Oussama Ammar se lance dans le monde du travail extrêmement tôt puisque c’est à l’âge de 12 ans qu’il crée son propre site internet. Dans un entretien avec David Laroche, il explique ainsi avoir créé un site internet pour un homme chez qui sa mère faisait des ménages, site qui a bouleversé la carrière de cet homme, permettant à Oussama et sa mère de recevoir l’équivalent de 4 à 5 mois de salaire. Dès lors, il raconte avoir eu un déclic et être « tombé dans le bain d’internet ».
Il apprend par lui-même la programmation en parallèle de l’école et lance Sekaolok, sa propre société de développement de sites internet. Il immatricule cette dernière en Uruguay, seul pays qui autorise les mineurs à enregistrer une entreprise et démarche ses clients et ses sous-traitants partout dans le monde, et cela à seulement 13 ans. Il lance également un site de vente d’antiquités en ligne, qu’il revendra par la suite 8000€ et réalise son premier exit à 15 ans en revendant une boite pour un million de francs, soit environ 150 000 €.
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Ascension dans le monde de l’entrepreneuriat
Après avoir obtenu son bac, Ammar s’oriente vers des études de philosophie qu’il n’achèvera pas, préférant miser sur l’entrepreneuriat pour véritablement lancer sa carrière. Cela s’est avéré être un choix judicieux puisqu’à 19 ans, il revend un programme de récupération de fichiers PDF à un fonds d’investissements hongkongais qui l’embauche comme consultant par la même occasion.
Il devient ensuite directeur général de Milosis en 2006, puis membre du conseil d’administration de la société d’actions simplifiées Myrilion avant de fonder la start-up Hypios. Cette dernière visait à permettre de résoudre des problèmes technologiques complexes en ligne et de façon collaborative, en mettant en relation des chercheurs partout dans le monde, mais finit malheureusement par faire faillite.
Enfin Oussama Ammar est également à l’origine de la fondation de deux autres sociétés: une société de sécurité (Zefir) et une société d’investissements (Aletheis)
Une fortune faite grâce au financement de start-ups
De la Silicon Valley à The Family
Suite à l’échec d’Hypsios, Oussama Ammar s’envole vers la Silicon Valley afin de prendre une nouvelle trajectoire dans sa carrière, au lieu de monter des startup, il décide de les financer et de les conseiller, lors d’une conférence donnée au Liban en 2015, il expliquera : « Faire une start-up, c’est passer quinze ans à résoudre le même problème avec les mêmes gens. Je trouvais beaucoup plus rafraîchissant de multiplier les rencontres et les problèmes à résoudre ». Il va ainsi financer une vingtaine d’entreprises en suivant ce principe-là lors de ces quelques années passées dans la Silicon Valley, ses participations étant évaluées à plusieurs millions de dollars.
C’est dans ce contexte qu’il fait en 2012 la rencontre de la Française Alice Zagury et ils décident ensemble, accompagnés également de Nicolas Colin, d’unir leurs compétences et leurs ressources afin de fonder The Family. Il s’agit d’un accélérateur ou incubateur de startups liées au numérique, qui a pour objectifs la création d’un écosystème de startups dans le domaine du numérique, auquel The Family apporte conseils et service afin de favoriser leur développement. Ainsi, en échange de 3% de leur capital, les jeunes entreprises à fort potentiel peuvent bénéficier d’un programme complet reposant sur trois principes : « l’éducation de l’écosystème, la fourniture d’Unfair Advantages et l’aide à la levée de fonds ». Selon le magazine Forbes, The Family investissait et encadrait plus de 200 startups en 2016. On compte parmi ces dernières Heetch, Fempo, Payfit, Agricool ou encore Merci Handy.
Diversification des activités
En parallèle de The Family, Oussama Ammar a crée Koudedat, un programme éducatif reposant sur 50h de contenus vidéos ainsi que des événements ponctuels, le prix de ces formations variant de 300 à 2000€. Le but est de « lutter contre l’inaccessibilité de l’intelligence business et démocratiser l’entrepreneuriat ».
En novembre 2021, Ammar décide de quitter la direction de The Family afin de consacrer son temps au Web3, un web décentralisé et indépendant des états et des géants du web standard(le Web2) comme Google ou Facebook, où toute modification est soumise à la validation de tous les ordinateurs d’un même réseau. Il s’agit d’un système dit de blockchain, et l’un des plus connus est celui du bitcoin. Ainsi Oussama Ammar se tourne désormais vers le domaine des cryptomonnaies. Il explique que c’est la pandémie de COVID19 qui l’a amené à envisager cette évolution de carrière.
En collaboration avec le musicien Sofiane Pamart, il fait ses débuts dans le monde entrepreneurial des NFT avec une collection de NFT permettant un accès privilégié vers une plateforme privée où il est possible d’écouter en avant-première l’album de Pamart. Puis, il poursuit son chemin dans le domaine des cryptomonnaies en rejoignant le Crypto Fellowship, un programme d’incubation de startups, à l’image de The Family mais destiné cette fois aux entreprises crypto.
Estimation de la fortune d’Oussama Ammar
Si aucune somme n’a été publiquement déclarée concernant la fortune personnelle d’Oussama Ammar, certains évoquent des millions d’euros (voire des milliards).
Il est en revanche possible d’estimer ses revenus annuels, il a en effet affirmé que The Family, qui pèse aux alentours des 65 milliards de dollars, lui rapporte 260 000€ par an, et chacune des conférences qu’il donne est facturée une dizaine de milliers d’euros. Une fois le calcul fait, on constate que rien qu’avec ces deux sources de revenus, le salaire annuel d’Ammar s’élève à un demi-million d’euros.
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Scandales et déboires avec la justice
Affaire Hypios
Le commissaire aux comptes de la société Hypios constate en 2010 un potentiel abus de biens sociaux de la part d’Oussama Ammar, qui se serait servi de l’entreprise pour payer des frais personnels et ce à hauteur de 200 000€. Ainsi, les actionnaires le congédient et un arrangement est signé afin qu’il revende ses parts sans faire de vague.
Affaire Be sport
Autre accusation d’abus de biens sociaux, cette fois plus médiatisée : celle de l’entreprise Besport qui prétendait à devenir le « Facebook du sport » et qui a recruté Oussama Ammar en tant que directeur général. Ce dernier est attaqué en justice par la startup qui l’accuse de s’être servi dans les fonds de la société, ce qui représente une somme de 100 000€.
Confondu par un mail porté à l’attention du juge, où il reconnaît vouloir détourner 10% d’une certaine somme, Ammar sera condamné à 4 mois de prison avec sursis pour abus de confiance, faux et usage de faux.
Affaire The Family
L’image de celui que l’Express surnomme le « Gourou de la Tech » est une nouvelle fois entachée. En effet, après avoir quitté The Family en novembre 2021, il est accusé en mars 2021 par ses associés là encore d’abus de confiance et faux. Il aurait détourné entre 2019 et 2020 près de 3 millions d’euros destinés à des entreprises états-uniennes. Ainsi, son départ de l’incubateur ne serait pas délibéré comme il le prétend, mais fortement encouragé par ses associés soupçonneux.
Ces derniers ont également engagé des procédures afin de bloquer les actifs d’Ammar et de ces deux holdings (Fabuleo Ltd et Aletheis The First Ltd), mais ces démarches sont complexes étant donné que l’homme d’affaires s’est installé à Dubaï et que ces holdings personnelles sont immatriculées à Dubaï. Oussama Ammar a répondu à ces accusations sur LinkedIn en se présentant comme un bouc émissaire.